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Le blog des cadres FO de Plaine Commune
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25 novembre 2009

Grève dans les bibliothèques parisiennes

Vu dans Bakchich info

*Les prix Fémina, Goncourt et Renaudot, le dernier Marie N’Diaye et les autres, devraient s’arracher dans les bibliothèques municipales. Devraient oui. Sauf à Paris, où le cheminement des livres rencontre depuis novembre quelques soucis. Et un réel blocage aujourd’hui. Une intersyndicale (CGT, FO, UNSA et Supa-FSU) a appelé l’ensemble du personnel des bibliothèques municipales parisiennes à faire grève, mercredi 25 novembre.

« La ville veut modifier en profondeur le fonctionnement actuel du réseau des bibliothèques de proximité », explique un délégué de Force Ouvrière. « Le projet de réorganisation des bibliothèques prévoit une baisse des moyens et des personnels et annonce une marginalisation des petites bibliothèques de quartier au détriment des plus gros établissements », poursuit notre syndicaliste.

La grosse réforme à venir passe par une série de réformettes, dont la délocalisation des chauffeurs-livreurs des BM, encore dans l’incertitude quant à leur nouvelles fonctions… Un suspense si pesant que dès début novembre, ces ouvriers du livre se lançaient dans une grève. Et sont, à dix à peine, les initiateurs de celle d’aujourd’hui.

Une dizaine, et ils font fonctionner tout le service d’acheminement des livres dans les 70 bibliothèques municipales. Mécontents d’être forcé à changer de service à partir de janvier 2010, ils ont décidé, le 2 novembre, de tout bloquer.

« Se retrouver colleur d’étiquettes ou videur de poubelles après avoir conduit des camions, déposé des bouquins ici et là, avec la conscience de quelqu’un qui connaît le métier, ce n’est pas acceptable », s’indigne Pierre, chauffeur, depuis 30 ans, du SDE (service du document et des échanges). A l’heure du premier café, dans leur local du XI e arrondissement, au milieu d’un chantier de papiers entassés et de caisses bourrées de bouquins, le petit groupe de grévistes s’est réuni, jeudi 12 novembre, en assemblée générale. Bertrand Vincent, délégué de Force Ouvrière, les accompagne. Il explique : « Pour des raisons d’économie budgétaire, la Mairie de Paris et la DAC (Direction des affaires culturelles) ont décidé de supprimer le service des chauffeurs du SDE et “transférer” les missions de ce service au TAM (Transports automobiles municipaux) ».

Bruno est chauffeur depuis 3 ans : « Ce qui m’étonne, c’est que, alors que nous travaillons en sous effectif, tout au long de l’année, la direction nous a asséné de compliments, répétant à loisir que nous faisions un travail formidable ».

Yoann, un autre chauffeur, acquiesce et poursuit : « Les TAM n’y connaissent rien, il va y avoir tout un chamboulement pendant au moins un an. Je portais 54 cartons tout seul. Si les collègues du TAM voient 54 cartons, ils vont refuser de tous les porter, c’est certain ». Et chez les TAM, aucune embauche n’est prévue pour le moment…

Vannina, s’occupe, presque seule, des fournitures. Elle soutient la grève des collègues, car pour elle, bien qu’elle n’en soit pas officiellement informée, son service est également menacé. C’est le service rendu au public qui est en cause. Ici, « il y a une entre aide, un vrai travail collectif », que la Mairie de Paris est en train de briser.

Jean-Jacques, le seul chauffeur prié de prendre une retraite anticipée, voit, lui, l’annonce en rose. « Ca me plaît, la retraite. Je vais pouvoir m’occuper un peu de la famille ».

L’air de rien, la « Bande des cinq » a réussi à mobiliser. Faisant, en plus de l’appel à la grève, circuler une pétition déjà signée par une centaine de personnes.

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